Le 31 décembre au soir, je n’écouterai pas les vœux de Monsieur Macron.

Le 31 décembre au soir, je n’écouterai pas les vœux de Monsieur Macron.

Pourquoi écouter quelqu’un qui, élu par le peuple, s’assoit sur le verdict des urnes et nomme par deux fois, comme premier ministre, des hommes issus de groupes minoritaires à l’Assemblée Nationale ?

Pourquoi écouter un homme qui a mis aux portes du pouvoir l’extrême droite tout en déclarant vouloir la combattre ?

Pourquoi écouter un homme qui méprise 90 % de la population française qu’il considère comme « des gens de rien » ?

Pourquoi écouter un homme qui, après avoir encensé ceux qui étaient en première ligne durant la crise de la COVID, leur refuse toute hausse de salaire, l’amélioration de leurs conditions de travail, et continue de casser le service public ?

Pourquoi écouter un homme qui, face à la révolte des gilets jaunes, préfère tenir des conférences sans prendre en compte les conclusions des participants, et envoyer ses forces de police pratiquer la violence ?

…. Et je pourrais poser encore tant d’interrogations ! Hélas, trois fois hélas !

Alors je ne perdrai pas mon temps !
Je ne perdrai pas mon temps à écouter un homme qui se comporte comme un monarque, sourd et insensible à la souffrance des gens et qui a fait du mensonge son mode de gouvernance. Un homme qui n’a de « Président de tous les Français » que le titre et qui agit pour préserver et amplifier les privilèges de quelques milliardaires.

J’ai tellement mieux à faire.


Le 31 décembre au soir, mes pensées iront à :

– tous ces enfants de la rue,dont on ne sait pas comment ils passeront le réveillon,

– toutes ces femmes et hommes qui, par leur travail, nous permettront de réveillonner, en maintenant dans des conditions très difficiles les services de santé, de transport et de sécurité,

– tous ces enfants de Gaza, du Liban, d’Ukraine et d’ailleurs, qui survivent ou meurent sous les bombes,

– toutes ces femmes victimes de violences sexistes, partout dans le monde, avec une pensée particulière pour les femmes afghanes ou iraniennes victimes d’idolâtres incultes,

– tous ces hommes qui servent de chair à canon pour des intérêts qui leur sont étrangers et qui les dépassent.


Le 31 décembre et les jours suivants, je me gorgerai d’espoir en pensant à :

  • tous ceux qui, quotidiennement, agissent dans les associations pour l’accès pour tous à la culture, aux sports, à l’éducation ; pour donner de quoi manger à ceux qui, plongés dans la précarité et la pauvreté, n’ont plus rien alors que d’autres se sont gavés de la crise et ont vu leur fortune progresser de 46 % ou davantage,
  • tous ceux qui se mobilisent, chaque samedi, pour exiger que cesse le génocide de Gaza et, plus globalement, à tous ceux qui agissent pour la Paix dans le monde,
  • tous ceux qui innovent, se mobilisent pour que notre planète respire de nouveau et que nature et humanité se conjuguent en harmonie,
  • tous ceux qui se mobilisent sur les marchés, au porte-à-porte, pour expliquer qu’un autre monde est possible et qu’il faut se rassembler pour agir et se faire entendre,
  • toutes ces femmes qui, en Iran et ailleurs, relèvent la tête contre l’oppression et l’obscurantisme,
  • tous ces artistes qui, dans un monde anxiogène, sont capables de nous faire aimer le beau et nous permettent de rêver,
  • tous ces sportifs capables d’envisager la compétition, non pas comme une guerre, mais comme un moyen de se rassembler et, ensemble, de dépasser leurs limites.
  • tous ces hommes et ces femmes qui, dans leur travail, privilégient le lien social et le bien être à la rentabilité sauvage,
  • tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, au travail, dans leur engagement citoyen, n’oublient jamais que ce qui prime ce sont les valeurs fondamentales de notre République : la liberté, l’égalité, la fraternité.

Le 31 décembre au soir et les jours suivants, je me rappellerai que tous ces engagés, militants, bénévoles, ayant à cœur de privilégier la solidarité et le bien commun, constituent potentiellement une force progressiste et humaniste bien plus puissante que celle des quelques privilégiés de la planète.

À l’aube de 2025, j’ai tout simplement un désir d’humanité, une envie de bonheur toujours à conquérir !!!

À la conquête du bonheur, de Blasco Mentor

2 réflexions sur « Le 31 décembre au soir, je n’écouterai pas les vœux de Monsieur Macron. »

  1. Toujours pertinent et révolté mon Jacques. Et si nous, après toutes ces années, on prenait le temps de s’écouter en 2025 ? Nous avons tant à nous dire. T’embrasse.

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