Ou maitriser les usages et les enjeux pour publier moins mais publier mieux.
Sur le site de Bruno Devauchelle on peut lire ceci:
Je partage cette inquiétude. La recherche de la notoriété mesurée par le nombre de visite sur un blog, la course au nombre d’ « amis » sur facebook, ou encore la mesure du nombre de Tweet, posent nombre de question et en tout cas celle-ci: quid du contenu que l’on diffuse ?
Si notoriété il doit y avoir, ne doit-elle pas se forger sur la compétence et/ou la qualité de ce que l’on produit ? Bien sur il est toujours agréable de savoir que ce que l’on publie est lu par un grand nombre de personne, mais cet objectif doit-il être le premier ?
Je trouve extraordinaire aujourd’hui que le net puisse permettre à tout un chacun de pouvoir s’exprimer, mais je dois bien constater à regret que faire du chiffre est devenu le critère essentielle d’évaluation.
Pour certain cette course à la notoriété peu s’entendre car les enjeux sont:
- de promouvoir leur activité économiques, les services à offrir,
- de mettre au débat des questionnements qui interpellent et qui contribue à la recherche de solution,
- de partager une veille ou une expérience.
Mais même dans ce domaine ce que certain souligne c’est qu’il faut d’abord accomplir son métier de base. L’évaluation du nombre de visite du site est alors une nécessité absolue si l’on veut mesurer l’impacte de sa communication, si elle est effectivement le reflet de ce que l’on fait.
Pour d’autre la question se pose vraiment. Ce faire le plus grand nombre d’amis sur la plateforme sociale Facebook semble être une vrai challenge. Quelle est l’utilité de tout faire pour que l’on parle le plus de vous si d’un autre coté vous n’avez rien de particulier à apporter ? Quelle utilité de se faire « amis » avec les grands de ce monde si l’ont à rien a échanger?
Je n’ai pas de réponse toutes faites! Je constate cependant deux choses:
- Le chiffre semble être devenu un critère d’évaluation essentielle:
- C’est devenu un mode de gouvernance, ainsi le ministre de l’émigration peut se venter du nombre de reconduite à la frontière, celui de l’intérieur du nombre de garde à vue. Qu’importe les conséquences humaines, cela n’est pas quantifiable
- le moi ou le sur moi prend le dessus dans une société qui a fait ériger en modèle « celui qui se fait tout seul »
- Le nombre d’émission de télé réalité permettant à des personnes qui n’aurait jamais pu accéder à une certaine notoriété autre qu’en mettant en avant les charmes physiques, ou des problèmes sociaux, psychologiques sans que cela n’apporte rien sur le fond à ceux qui les regardent. On finit par inculquer dans la tête d’une grande partie de la jeunesse entre autre que ce qui est important c’est d’être connu, voir d’être connu et devenir riche facilement .
Le nombre de jeune et moins jeunes qui s’exposent sur le net sans aucune retenu interroge. Si on parle ici de notoriété, on exclut tout de ce qui est de l’ordre de la vie privée, (cercle familial, d’amis, de paire,….etc). Enfin …. normalement. Car le mélange entre la sphère publique et privée est de plus en plus perméable, et sans s’engager immédiatement sur le bien fait où non de ce constat, la question peut se poser de savoir si c’est véritablement un choix maîtriser, au sens de l’exercice de la responsabilité individuelle. Je ne peux pour ma part, m’empêcher de croire qu’il n’y a pas d’arrière pensée à laisser s’instaurer ces pratiques. S’impose alors la question de la formation afin de permettre à tout un chacun, et je ne parle pas que de la jeune génération, de maîtriser ce que l’on donne à lire, à voir ou à entendre à touts. De ce point de vue , et même s’il commence à émerger ici ou là de véritable projet d’éducation, il n’en reste pas moins vrai que la formation aux usages des TIC ne fait toujours pas l’objet d’une véritable politique éducatif au sein de notre système scolaire qui préfère la plupart du temps parler des risques d’internet que des atouts de ce formidable réseau.
La formation à la maîtrise et usages est un véritable enjeux. Elle ne peut ce traiter et dédouanner le monde éducatif, que par la simple attribution d’un B2I ou PIM certe nécessaire, mais qui n’abordent pas les questions de fond?
Pour ma part, j’avoue que j’ai eu besoin de l’expérience de ce blog pour me faire une opinion, et la chance que professionnellement je puisse prendre le temps de la réflexion. Je l’ai déjà écrit il convient non de ce censurer et de dire que ce que j’ai à dire n’est pas intéressant et de ne pas publier, mais de dissocier ce qui est intéressant pour tous, de ce qui est restreint aux cercles proches (amis famille) et dissocier l’un de l’autre. Tout est affaire de formation, de pratique et du regard critique de ceux qui vous sont proches. Avec l’expérience je fais le choix de ne pas m’engager dans une course à la production, mais de publier peut-être peu, mais je l’espère de mieux en mieux.
Je dédis ce billet à mon ami Aldo, qui, suite à mon insistance mais aussi celle de ses amis s’est décidé à écrire, ce pose aujourd’hui beaucoup de question sur le rythme de ses productions.
Et oui aujourd’hui, peut être plus que n’importe quand, le contenant est plus important que le contenu, en fait comment peut-il en être autrement? ne fait-on prendre en permanence des vessies pour des lanternes ? les supermarché les produits qu’on mange dans leur beau emballage vidé de toute saveur les fruits et le légume qu’on fait produire à nos pauvres paysans réduit à faire les alchimiste, pour engraisser les banques, les industries, chimique pétrolière, mécanique… et nous empoisonner pour répondre à l’impératif de l’argent fou. Ils n’y sont pour rien, ils sont victime comme nous de ce qu’on veut pour un soit disant progrès nous imposer. Est-ce là le progrès ? Plus toujours plus dans les moindres interstices de nos existences ? Plus on est seul, plus on a « d’amis » sur le net il faut remplir un vide par n’importe qu’elle moyen, « qu’importe le flacon pourvu qu’on est l’ivresse » d’ailleurs pour nos enfants c’est un problème car même quand ils sont dedans il son dehors et on maitrise pas du tout ce qu’il y font, et beaucoup d’influence vient de là. une forme d’addiction aussi, un renfermement, attention à la vie de famille à la communication entre nous, avant il y avait la télé aujourd’hui c’est pire car sel dans sa chambre et en interaction avec ce monde virtuel, ils font vite à se couper de tout vrai lien social. c’est effectivement un outil extraordinaire, mais il demande une maitrise et une attention qu’il ne faut surtout pas négliger. au risque d’aller vers des soucis dont on ne connais pas vraiment les effets.
J’ai beaucoup apprécié votre article qui résume ma pensée concernant cette course effrénée à la notoriété. J’ai moi-même un blog, et je me suis lancée dans l’aventure tête baissée sans trop de réflexion, partageant ce que je pensais pouvoir intéresser… Et puis le temps m’a fait découvrir que les choses n’étaient pas aussi simples que je le pensais… J’ai découvert la course effrénée qui régnait. Beaucoup ne lisait pas les articles et déposait un copier/coller sur tous les blogs afin d’avoir des retours et faire grimper le BR. J’ai pris conscience du « phénomène » et de l’engrenage dans lequel on peut se laisser embarquer. J’ai moi-même fait des erreurs (et pourtant je ne suis plus une jeunette !) Mais si mon expérience peut servir aux autres, je dirais : PRUDENCE, car les choses ne sont pas aussi anodines quelles en ont l’air… Ne donner JAMAIS votre nom, même lorsque la demande est faite par des chemins détournés, car vous pouvez être suivi à la trace, sans pouvoir résoudre le problème ! Je vais dorénavant publier beaucoup moins et avec beaucoup plus de vigilance… Merci pour votre article. Amicalement