Participation citoyenne: ni recettes, ni routine !
Nous sommes maintenant à quelques heures du premier tour des élections municipales. La fin de cette mandature aura été marquée par une véritable préoccupation pour redynamiser la participation des citoyens à la vie de la citée. Cela s’est exprimé de multiples façons: conseil de quartier, comité de voisinage, habitants relais et autre conseil consultatif…
Cette préoccupation s’invite dans de nombreuses rencontres. Dans la région Lyonnaise, nous avons vécu les ateliers des INTERConnectés, mais également l’organisation des rencontres mondiales de la démocratie participative. Les TIC ne sont pas en reste avec les rencontres organisées à Nancy les Vendoeuvres ou encore les initiatives d’Issy les Moulinaux. Les rencontres plus locales , entre maire ou délégation d’élus se sont elles aussi développées autour de la thématique.
Il semblerait que l’on assiste à une véritable préoccupation, les idylles locales cherchant notamment à rénover les politiques de proximité.
La recherche de recette:
Face à cet engouement certains sont en recherche de recettes: comment faire alors que rien ne s’est enclenché sur tel ou tel territoire? Ma conviction profonde est que si l’on peu s’inspirer des diverses expériences, il n’y a pas de recette. Qui dit participation citoyenne, dit individus, situations sociales et culturelles toutes différentes les unes des autres. Il ne peut donc y avoir de recette et toute la difficulté, mais en même temps tout l’intérêt, est de se détacher d’une attitude qui consisterait à reproduire ce que fait la ville voisine, pour se tourner vers une démarche qui consiste à construire avec les citoyens eux-même les pratiques à mettre en œuvre sur leur lieux de vie. Il ne faudrait donc pas que ces rencontres ne se transforme en salon ou l’on viendrait chercher le « kit de la participation citoyenne » mais bien des lieux d’échange et de partage de savoir.
Le risque de la routine:
Le deuxième risque serait que les collectivités qui ont déjà montré le mouvement, souvent avec beaucoup d’audace, ne s’enferme dans une espèce de routine, ou les missions « démocratie participative » ne se transforment en définitive en service du même nom. La participation citoyenne doit rester une idée vivante et une action en mouvement constant, qui se remet perpétuellement en cause, comme l’est le mouvement perpétuel de la société. Il ne faudrait pas qu’au bout du compte on se satisfasse d’un bilan faisant apparaitre que 10% de participation de la population est un taux moyennement admis.
Comme le déclamait Danton: « De l’audace toujours de l’audace! » La participation citoyenne de ne doit pas se contenter de statistique moyenne, mais d’une véritable volonté de toujours aller plus loin!