Droits de l’enfant: le respect des droits afin de les partager

Le 20 novembre nous fêterons les 19 ans de la convention internationale des droits de l’enfant. Dix neuf ans et beaucoup reste à régler. En France il y a 1 800 000 enfants vivant sous le seuil de pauvreté dont 960 milles qui vivent dans des familles touchant les mina-sociaux. Dans le monde on estime à 120 millions le nombre d’enfants vivement dans la pauvreté. Ces deux premiers chiffres et bien d’autres éléments je les ai trouvé en autre à la lecture de ce site que je vous conseille : Tout (ou presque) sur les droits des enfants. Il est riche en documents et informations, s’adresse autant aux enfants, qu’aux parents, animateurs et tous adultes .

Ces dernières années, face notamment au comportement de certains enfants et jeunes, face à la violence verbales, des comportements mais également du manque de respect des adultes, un débat et des pratique pédagogiques ont mis l’accent sur les devoirs des enfants et bien souvent en contre poids de leurs droits. La violence des enfants et des jeunes est réelle, mais au delà du constat il convient sans aucun doute d’en trouver la ou les causes. La encore je vous renvoie à cet article du site, il amène un éclairage, à partir de l’analyse des réalités vécues par les enfants, sur les causes de cette violence.

Une violence faite aux enfants.

En France, quatrième puissance mondiale l’observatoire des inégalités estime que « …La pauvreté a baissé des années 70 au milieu des années 90, et est ensuite restée relativement stable. On n’assiste pas à une explosion de la misère mais à un arrêt des progrès. En outre, la pauvreté change de visage, en frappant davantage les jeunes, les familles mono-parentales, une partie des salariés les plus précaires et les chômeurs mal indemnisés…. » On compte tout de même 7 millions de pauvre en France . Les conséquences pour les enfants sont évident. Comment se concentrer sur ses études quant on arrive à l’école encore trop souvent le ventre vide.

Je vous invitais dans un précédent billet à lire le dossier de Convergeance : « Alerte pauvreté sur la santé » Comment imaginer que les restrictions des plus démunis sur les dépenses de santé n’est pas de conséquence sur la vie des enfants.

Sans vouloir être polémiste à outrance , il faudrait d’abord savoir si la première violence n’est pas celle de la société faite aux enfants et aux jeunes qui vivent ces situations. Mon propos n’est pas de dire que la société soit d’abord respectueuse des droits qu’elle a accordé (la France est signataire de la convention internationale des droits de l’enfant) pour ensuite régler les problèmes d’incivilités de dysfonctionnements de ces jeunes et enfants, notamment ceux que l’on a vu lors des récentes émeutes. Mais j’en appelle à tout ceux qui font acte d’éducation pour ne pas tomber non plus dans des réponses qui consisterait à escamoter la réalité quotidienne de la jeunesse, et développer une pédagogie qui valorise les droits.

C’est en ce sens que j’adhère assez à l’idée des droits partagés. Ainsi

« … si tu veux le droit au respect, il faut également que tu reconnaisses ce droit au autre « est bien plus positif et constructif que  » tu as le devoir de respecter l’autre »….

« … si tu veux avoir le droit de t’exprimer et que l’on t’écoute, il faut que tu l’accordes aux autres » est d’autant plus constructif que  » je dois écouter mes petits camarades sans les interrompre »

Il me semble que l’on place ainsi l’enfant en situation d’être véritablement responsable de ses actes, de mieux les comprendre car rapporté à lui, et de l’inscrire dans un dynamique collective et non individualiste.

Revaloriser le rôle des adultes.

En mettant également l’enfant et le jeunes en situation de partager leurs droits on les met également en situation de réclamer que les siens soit respectés et d’imaginer comment ils doivent être respectés. Et la aussi c’est bien plus constructif lorsque l’on sait que c’est bien à lui d’imaginer la société de demain, respectueuse des droits de l’enfant et plus généralement des droits de l’homme.

Cette démarche a également le mérite de replacer le rôle fondamental de l’adulte. Tout adultes, qu’il soit passant dans une rue, parents, gardien d’immeuble, agent de voirie peut et doit faire acte d’éducation. Lorsque j’étais chef de projet dans le cadre de la politique de la ville, j’ai toujours défendu l’idée qu’il fallait que les adultes pouvaient certes faire les constats des impactes des dysfonctionnements des enfants et des jeunes dans les espaces publics, mais il faillait également qu’ils acceptent de reprendre leur place. Ainsi pourquoi demander à autrui ce que l’on peut faire soit même. Si je veux que les jeunes respecte mon environnement j’ai une attitude personnelle qui va en ce sens, et qui me permet d’intervenir sans délégué à un tiers parce que je suis crédible et parcequ’un adultes à devoir d’éducation envers les enfants. Je ne délègue pas mon rôle d’adulte.

Reprendre son rôle éducatif c’est également poser la responsabilité citoyenne et politique de chacun.

La question des choix politiques.

Alors que le gouvernement Français (et ceux des autres pays les plus riches) vient de débloquer des millions d’euros pour sauver un système financier qui privilégie l’argent facile, il rogne les budgets de l’éducation, la formation la santé, la culture , … Alors que ce même gouvernement prône une pédagogie qui se veut rappeler aux enfants et aux jeunes leurs devoirs, le sens moral et civique, il fait l’inverse en supprimant dans les faits les moyens qui permettrait l’application de la convention des droits de l’enfant dans tous les domaines.

Dans ces conditions comment ne pas soutenir le mouvements des enseignants programmer le 20 novembre. En choisissant cette date, les enseignant on raison de poser de manière symbolique, la concomitance de la perte drastique des moyens du service public de l’éducation nationale et le respect du droits à une éducation de qualité et adaptée pour tous les enfants .

L’application de la convention des droits de l’enfant n’est pas une question mineur. Du fait de son contenu elle pose la question de l’organisation des sociétés, des choix fait par celle-ci . Garantir le droit à la santé, à l’éducation, à une famille, à la culture, …. etc , passe par la garantie que ces droits sont aussi accordés à leurs parents.

La question de la promotin, la défense et l’application des droits de l’enfant, pose concomitament la question de l’application partout et en tous lieux de la déclaration universelles des droits de l’homme et du citoyen.

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