Un moment de grâce pour dépasser la nécessaire colère et (re)construire
Je relance mes chroniques en cette période où la France est confinée pour endiguer la propagation du COVID 19. Malgré la colère qui m’anime et sur laquelle je reviendrai, je voudrais recommencer mes écrits avec une touche de réconfort et d’optimisme.
Toute crise fait émerger des moments d’espoir pour peu que l’on veuille bien les regarder ainsi. Bravo à ces artistes qui ont , en ces temps d’isolement, organisé la création d’œuvre commune malgré l’éloignement. Ils utilisent les outils numériques pour réunir et créer un moment de grâce et de volupté tant nécessaire à nos esprits meurtris. Par ces actes, ils montrent toute la générosité de la nature humaine par un usage des technologies au service du beau et de la fraternité.
C’est une immense source d’espérance alors que demain, il faudra reconstruire. La culture transcende l’espoir, elle réunie. Je veux y lire ce message. Nous sommes capables de nous unir pour créer une société où l’être humain, dans toutes ses diversités, est capable, de penser le monde autrement que par le cours de la bourse, cette bourse qui domine un système économique qui ne profite qu’à une pognée d’égoïstes.
Tout nous invite à ce nouvel espoir : ces actes artistiques, les solidarités qui se nouent de balcons en balcons, les gestes de solidarité qui se multiplient dans les voisinages. Je veux croire que nous serons assez mûrs pour écouter cette nature qui respire à nouveau. Je veux croire que nous aurons l’esprit suffisamment critique et la mémoire longue pour assouvir notre colère, dénoncer ce qui doit l’être. Je veux croire que nous pourrons édifier les fondations d’une société plus humaine et respectueuse de la terre qui nous héberge.
Écoutez le geste artistique, appréciez la prouesse technique avec peu de moyen. Écoutez les paroles de cette chanson créer par Bourvil et reprise tant de fois. Elles nous rappellent à l’essentiel.