La biennale de la m@ison s’est achevée. Le mérite de ces manifestations c’est qu’elles sont l’occasion de nombreuses rencontres. La biennale, de l’avis de ses participants, se distingue par le brassage de personnes aussi diverses que des usagers, des porteurs de projet des institutions où personnes qualifiées qui oeuvrent au quotidien pour le développement des usages le l’internet et du multimédia. Mais elle se caractérise également par son ouverture internationale. Ainsi les projets français ont côtoyé et échangé avec des expériences brésiliennes, italiennes, québécoises et burkinabées.

Dans un monde qui devient de plus en plu uniforme (au deux sens du terme) il est rassurant de constater qu’aux quatre coins de la planète des personnes pensent que des valeurs comme la solidarité, la fraternité, l’égalité peuvent être à l’origine de projets si éloignés géographiquement, mais si proches dans leur conception et leurs objectifs.

Toutes ces expériences de développement des usages citoyen de l’internet, pour être conçues et se développer, font appel à une dose nécessaire d’utopie. J’ai partagé cela avec Mario Viera, directeur adjoint du Centre de démocratisation de l’informatique. Il m’expliquait que Rodrigo Baggio, le concepteur et actuel directeur du CDI parlait lui de E-Utopie. Je suis pressé de rencontrer cet homme là.

De ces démarches, je n’y vois pas une absolue croyance en «un quelconque dieu TIC», mais l’appui sur celles-ci pour que quelques illuminés, dont je me réclame, puissent développer des actions citoyennes pour ne pas subir le monde dans lequel nous vivons, mais en être les auteurs, les acteurs, et permettre au plus grand nombre, notamment ceux que l’on entend peu, d’agir sur les transformations sociales.

Nécessaire utopie pour refuser l’inéluctable !

Nécessaire utopie pour imaginer, construire et bousculer l’avenir !

Nécessaire utopie pour penser que nous devons faire ce qui est impossible !

Au regard de mon dernier billet, la biennale de la m@ison m’aura conforté dans le fait que l’internet et les formidables possibilités de rencontre qu’il offre, peut nous permettre de nous régénérer, à ne jamais perdre espoir et croire profondément en la nature humaine.