«Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit»! La phrase est de Nicolas Sarkozy! Ponctuée d’un grand éclat de rire! Une fois de plus je me dois sortir de la réserve que je m’étais imposée sur ce blog!

Comment rester de marbre devant une telle déclaration, une telle « plaisanterie »! Elle fait froid dans le dos. Comment se réjouir que le véritable moyen de pression accessible à tous puisse être ainsi remis en cause. Dans quel monde vivent ceux qui ont applaudi à cette  » galéjade « .

À tous ceux qui se sont plaint ces dernières années d’être « otage » des cheminots, des enseignants, des fonctionnaires, je ne peux que leur renvoyer qu’aujourd’hui ils sont otages d’un gouvernement qui ignore avec superbe leurs conditions de vie et le leurs laissent aucun autre choix que d’accepter ce qui paraît être bon à ses tenants d’un pouvoir qui devient de plus en plus dangereux pour la démocratie.

À ceux qui a longueur d’antenne, ne nous ont fait voir que les « inconvéniants » de la grève, il faut leurs rappeler que:

• les congés payés
• la création du smic et sa revalorisation spectaculaire en 68
• la résistance à la disparition de la retraite par répartition
• ….

C’est grâce à l’exercice plein et entier du droit de grève que tout cela existe. Se réjouir de sa perte d’impacte c’est se réjouir du dernier des moyens que ceux qui n’ont jamais la parole ont pour ce faire entendre et faire entendre la voix des plus défavorisés.

Le droit de grève n’a rien d’archaïque, et même si bien d’autre forme de revendication et d’expression de la colère existent, il reste le seul véritable moyen de faire entendre d’autres propositions! Ce qui est archaïque c’est de réduire au silence ceux qui n’ont jamais le droit au chapitre.

• Jusqu’où iront ceux qui se réjouissent aujourd’hui du peu d’impact de la grève!
• Jusqu’où iront ceux qui décide de nommer le président de la télévisions public
• Jusqu’où iront ceux qui déshabille progressivement le service public
• Jusqu’où…..

Jusqu’où l’arrogance de ses dirigeants mènera le pays des droits de l’homme!

Si Internet permet à beaucoup de faire entendre des idées nouvelles, des propositions différentes. Si de nombreuses pétitions y circulent, s’il permet également de réagir, comme je le fait, à l’intolérable, il ne remplacera jamais la mobilisation collective, la démonstration de force nécessaire , comme nous le montre l’histoire, aux grandes conquêtes sociales!