Le terme fracture numérique revet multiple facette, et selon votre interlocuteur elle prend une définition très différente. À ce propos je vous invite à lire l’article de Périne Brotcorne et Véronique Laurent Chargées de recherche à la Fondation-Travail Université de Namur. Pour ma part je m’y suis totalement retrouvé.
Bien évidement je ne vais pas vous refaire l’article mais une de leur idée est qu’il serait sans doute plus judicieux de parlé d’inégalité numérique plutôt que de fracture, s’appuyant sur le fait que la facture numérique est liée à des facteurs aussi divers que:
- l’accès aux matériel
- les conditions d’éducations
- le contexte éconmique
- et les conditions culturelles.
Leur approche est tout a fait pertinente car elles ne s’arrêtent pas à la dimension de l’accès aux réseaux , débats qui bien souvent « plombent » les différents rencontres, colloques au détriment d’une approche sociale de la problématique. Comme elles le soulignent le processus d’appropriation des usages des TIC est un élément déterminant de la lutte contre la fracture numérique. Ainsi on y apprend qu’ « ..une enquête de l’AWT nous apprend que la principale raison évoquée par les non-usagers d’internet est son manque d’intérêt et d’utilité, un motif qui ne cesse d’augmenter d’année en année… » Pour Périne Brotcorne et Véronique Laurent l’explication de ce constat est plus lié effectivement aux inégalités numériques. Elles reviennent ainsi sur les aptitudes nécessaires à une lecture critique de l’information offerte sur internet et la réponse aux usages qui doivent être mise à disposition des besoins citoyens.
Elles concluent leur propos proposant que :… Réduire la fracture numérique ne doit donc pas être envisagé comme une finalité en soi, mais comme un moyen au service d’une fin : la participation sociale du plus grand nombre aux différentes sphères de la société….
Voici un excellent support à mettre à la disposition de tous les animateurs et responsable d’EPN. En quelques lignes voici résumé de façon très pertinente éléments qu’il convient de prendre en compte pour construire un projet qui vise à permettre une appropriation sociale des TIC.
Chacun a sa lecture des textes. Pour ma part cette question de la fracture numérique m’a souvent interpellé. Une « fracture » on la réduit, ! On met un emplâtre sur une maux (de la socièté) on ne la combat pas ! Pour illustrer ce propos j’ai entendu lors d’une récente réunion, un participant proposé pour lutter contre la fracture numérique une connection minimum (512Kb) accessibles aux plus démunis; ce que j’ai traduit par la connection du pauvre, l’accès pour tous aux réseaux à deux vitesses.
Plus d’une fois je me suis vu souligner que l’action de la m@ison s’inscrivait dans le cadre de la fracture sociale. Ce que j’aime dans le terme d’inégalité numérique c’est qu’il repose le terme d’accès pour tous aux TIC en prenant en compte qu’une partie de la population n’a pas accès aux TIC pour des raisons multiples liées à leur condition sociale. Ces inégalités poussent donc à répondre à la problématique par des réponses structurelles de la société et donc une analyse poltique des enjeux des TIC. L’idée d’inégalité numérique invite à réfléchir en terme d’éducation, de formation, de participation, de citoyenneté, de solidarités. Cette approche invite à innover, à imaginer des projets qui place au coeur l’usages des tic plutôt que leur consommation. A ce propos, mais égalementpour continuer à fouiller sur cette question de la fracture numérique, je vous invite également à lire l’article de Daniel Kaplan édité sur le site de la FING en 2005 et par lequel il conclue que « Si l’inclusion se mesure à la participation plutôt qu’à la consommation, c’est à ces niveaux-là qu’il faut chercher de nouvelles inspirations. »
Bonne lecture !
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