Définir la fonction de médiateur des TIC .
J’ai participé avec beaucoup de plaisir à l’assemblée générale de CRéATIF. La qualité des échanges, l’ambiance propice à un véritable partage d’expériences et de compétences ont rendu cet instant particulièrement intéressant à vivre et j’avoue que j’aborde mon investissement au sein de son conseil d’administration (au titre de la m@ison) avec beaucoup d’enthousiasme.
Le mérite des réseaux, et de celui-ci en particulier, c’est qu’il nous permet de débattre de confronté des idées qui ont un impact réel sur la poursuite de nos démarches dans nos différentes structures. Elles furent nombreuses les problématiques soulevées: certification des publics et de animateurs des EPN, démocratie locale, formation, connexions sociales,…. Tout ceci je pense figurera dans les prochains articles du site de CRéATIF.
J’aimerais apporter ma petite contribution à propos d’un terme ou plutôt d’un qualificatif qui est revenu à plusieurs reprises lors des travaux de l’assemblée générale et qui a d’ailleurs fait l’objet d’une demande d’explication de la part d’un des participants. Celui demandait la différence faite entre un animateur multimédia et un médiateur multimédia. La question n’a pas soulevé débat (ce n’était tout simplement pas le moment opportun) et a fait l’objet des définitions suivantes.
- L’animateur multimédia c’est le professionnel qui oeuvre dans un espace multimédia et dont la mission est de vulgariser l’usage des TIC par la sensibilisation, la formation et le développement de projets propre au développement des TIC dans la vie quotidienne des gens.
- Le médiateur multimédia est un professionnel ou un bénévole du champs social (animateurs des temps périscolaire, personnes chargées d’insertions professionnelles, président d’animation) qui utilisent les TIC pour développer ses projets et fait donc acte de médiation pour la sensibilisation aux usages des TIC.
Il me semble qu’il faut sans doute mieux définir le contenu de cette mission de médiateur. S’il doit y avoir médiateur celui-ci doit être la personne qui mènent des projets mais qui est également le référents pour ces collègues pour qu’eux-mêmes s’approprient et développent les usages des TIC dans leur projets.
Il est nécessaire de faire prendre en compte par tout personnes faisant acte d’éducation, d’accompagnement ou de formation l’intégration dans leur environnent de travail l’usage des TIC par eux-même et par leur public . Un animateur qui développent des projets auprès des publics dont il a la responsabilité, n’est pas un médiateur, mais un animateur qui a compris, intégré les enjeux de l’intégration des tic dans ses pratiques quotidienne. Il ne faudrait pas induire que la personne qui a décidé dans une structure de prendre à bras le corps la question de l’appropriation des TIC, soit positionnée comme la spécialiste de la structure en question seule habilité à développer des projets.
La m@ison, dans le cade de la convention que nous avons passée avec les Francas, vise à intégrer dans les formations des animateurs de l’éducation populaire l’appropriation non seulement des outils, mais également des enjeux sociaux éducatifs des TIC. Cette expérience m’invite plus à penser que cette question ne doit pas devenir de nouveaux l’affaire du spécialiste repéré dans le centre de vacances, ou l’atelier périscolaire, mais bien une affaire collective. L’enjeu est aujourd’hui de faire accepter par nombre d’éducateur que l’intrégation des TIC dans l’environnement des différents projets, n’est pas une option, elle est une obligation .
S’il doit avoir médiateur, c’est sans doute sur sa fonction qu’il faut travailler. Doit-il être l’animateur motivé par les TIC qui est le seul à mener des projets, ou doit-il être également dans sa structure, association, ou organisme le référent susceptible d’être l’interlocuteur d’aider ses collègues, ses amis, à développer des projets TIC.
En mettant en oeuvre une telle démarche on s’évite de mettre « hors les clous » tous adultes eux-même éloignés des TIC.
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