Donner son avis sur internet, pas si évident que cela pour tout le monde !

Donner son avis sur internet, pas si évident que cela pour tout le monde !

La m@ison travaille actuellement sur son projet associatif. La m@ison étant née du plan de développement des TIC , dans le cadre d’une démarche participative, il me parait important de garder la même dynamique. Les conditions étant différentes de celles de 2002, c’est en ce sens que nous tentons de lancer une concertation la plus large possible sur le net en interpellant directement nos adhérents ou nos différents partenaires.

Cependant le résultat n’est pas probant. Deux semaines après le lancement seul une petite quinzaine de personnes a pris le temps de répondre au questionnaire en ligne. Ne savons nous pas suffisamment mobiliser ? Certes au regard des publics que nous touchons, la pratique n’est pas encore évidente.

J’ai fait le rapprochement lorsque j’ai entendu la volonté de la commission gouvernementale chargée de réfléchir sur la mission de service public de télévision de consulter les français par internet, et je me suis demandé ce qu’en définitif cela pouvait donner. J’ai navigué sur le net pour savoir si la consultation initiée dans le cadre du Grenelle de l’environnement avait été probante. Certains sites montrent que la démarche est loin d’être inintéressante. Bien sur les enjeux sont bien plus important que l’avenir de la m@ison. Mais il serait intéressant de savoir quel type de population répond à ces consultations. 14259 personnes ont contribué aux forums du Grenelle de l’environnement sur un sujet qui fait l’objet d’un sensibilisation quasi quotidienne alors que l’on compte 30 millions d’internautes en France. Pour que le web soit un véritable outil de participation, et même si bien évidemment il n’est pas question de demandé à tous de s’exprimer sur tout et tout le temps, il reste donc encore beaucoup à faire.

Il n’est pas difficile d’imaginer, alors qu’il est toujours impératif de mener des missions d’accompagnement pour

  • les demandeurs d’emploi, les publics en insertion,
  • ceux qui chaque jour il est plus important de trouver les moyens de boucler les fins de mois,

que donner son avis sur les enjeux de société grâce au net est loin d’être une priorité . Pourtant cette pratique se développe et nous n’avons pas le droit de laisser une fois de plus sur le bord du chemin tout ceux qui rencontrent des difficultés quotidiennes. C’est d’autant plus intolérable quant on sait que c’est sans aucun doute de ces avis que nous avons tous besoins collectivement pour que les décisions finales soient les plus efficaces.

Pour en revenir à ma préoccupation première, et prenant en l’objectif de faire participer tout un chacun au consultation national, il serait intéressant que la m@ison puisse au regard des grande questions d’actualités, puisse prendre les initiatives nécessaires pour permettre aux personnes les plus éloignées de ces pratiques de contribuer. En puissant dans son expérience les présences en appartements, les animations en pieds d’immeuble prendrais un autre sens, en cohérence avec les orientations prises aujourd’hui par la m@ison.

Mais plus globalement, ne serait-ce pas également plus largement le rôle d’éducation de tout espace numérique ? Le débat est ouvert.

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