Voilà maintenant plusieurs années que je me suis mis à linux. Je ne suis pas informaticien . Si j’aime un peu mettre les mains dans le cambouis ma préférence va tout même aux usages ouverts par les technologies de l’information et la communication (TIC). Mon point de vu premier est donc la facilité d’accès aux logiciels, l’ergonomie et un certain goût pour une l’esthétique des interfaces ce qui , je pense, participe au plaisir d’utiliser les outils de la communication. Il y a quelques années (2004 c’est pas si loin) il fallait quand même s’accrocher pour » rester sous linux« . Il y avait toujours un périphérique non reconnu, et il fallait aimer » la boite noire » (la console) et rechercher les bonnes commandes pour s’en sortir. N’étant pas très accro à l’anglais j’étais de ce point de vu pas mal handicapé.
Pourtant je me suis accroché. Pourquoi ?
Pour le bonheur de pouvoir utiliser son ordinateur sans être obligé de passer par l’ami Bill! Quel plaisir également d’avoir le choix entre plusieurs distributions, interfaces. Quel plaisir de pouvoir se créer des relations avec d’autres qui soit ont plus de compétences et peuvent vous aider, soit n’en n’ont pas mais veulent avancer ensemble. Enfin qu’on le veuille ou non, quel bonheur de participer à la promotion d’un monde non uniforme ou nos usages de l’internet ne dépendent que de tel ou tel monopole. (c’est entre autre ce qui a motivé ma récente adhésion à l’APRIL)
Et j’ai bien fait de m’accrocher, car il faut reconnaître que ces derniers temps bien des choses (toujours du point de vue de l’utilisateur de base) se sont considérablement améliorées . Pour ma part j’ai utilisé pour divers raisons presque toute les distributions (mandriva, suse, debian,…) Je me suis arrêté ces dernier temps sur ubuntu ! Quel plaisir de trouver toute son interface en français, la description des logiciels, la souplesse de personnalisation, etc …. Mais là encore à chacun sa liberté de choisir !
Alors qu’il y a encore quelques mois je faisais des allers et retours (dans le cadre professionnel) entre linux et MS, je n’ai aujourd’hui ni aucune tentation, ni aucune hésitation, je n’ai plus aucun besoin et utilité de faire la navette.
Alors pour conclure ce bref témoignage, ne partez pas tout seul dans cette super aventure, vous perdriez la dimension de l’amitié, du partage, mais en plus, si vous êtes novice vous trouverez vraiment réconfortant de pourvoir compter sur l’un ou sur l’autre ! J’ai vécu récemment la première intall party organisé par la m@ison et l’ALDIL, comme un vrai moment d’échange et de convivialité !
Alors « presque » comblé parce que ça ne va pas s’arrêter de progresser grave notamment aux divers communauté du logiciel libre !
Merci Jacques pour ce billet réconfortant.
Il tombe à pic pour me remonter le moral, car après beaucoup d’hésitations, en vue de Primevère et de Libre en fête, j’ai décidé de mettre à jour ma configuration Linux, un peu ancienne, qui fonctionnait comme une horloge.
Au train où c’est parti, j’en ai pour deux semaines à temps plein pour retrouver l’état initial… Je ne vais pas m’étendre sur les embuches qui m’arrêtent, mais le Libre n’est pas un long fleuve tranquille ! Il faut dire que je sors des sentiers battus pour simuler les principaux services de l’Internet en prison… C’est le vrai parcours du combattant, progressant d’obstacle en obstacle. Je vois sur le Web que je ne suis pas le seul dans le pétrin. Parfois j’y trouve des solutions après avoir éliminé beaucoup de fausses pistes proposées par des personnes de bonne volonté qui écrivent sans connaitre le sujet. Parfois j’y trouve aussi les récriminations que j’aurais envie de formuler.
En restant sur les sentiers battus, les difficultés sont moins nombreuses. C’est aussi vrai avec les logiciels concurrents. En achetant une machine configurée et en n’y touchant pas, on a moins de risque de tomber dans les pièges. Quand pourra-t-on acheter partout une machine Linux installée avec tout ce qui va bien avec ?
Dire que je dois participer à l’animation d’une rencontre d’animateurs d’EPN sur le thème « Linux pour tous ? »…
Malgré les difficultés, je reste émerveillé par les performances de ces systèmes. Pour moi, c’est un miracle que des mécanismes aussi complexes, développés par des milliers de personnes, arrivent néanmoins à fonctionner.
Heureusement : je suis retraité !