Dans la série « allons voir chez nos voisins comment cela ce passe », voici la chronique quotidienne de nos journaux télévisés de dimanche soir avec un reportage sur l’inégalité face à la santé en Grande Bretagne (JT de 20h00 sur France 2 le 11/01/2009).
En Angleterre le vieil adage, « mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade« , se concrétise par un système qui ne permet même plus au plus démunis d’être si ce n’est soigné, accompagné dans leur souffrance face au cancer. Le bon système libéral appliqué en Angleterre pousse au paroxysme du cynisme la profitabilité des médicaments. Ainsi si un médicament permet d’accompagner le malade, mais ne le guérit pas, et bien ce médicament ne sera pas remboursé. Soyez malade, mais ne vous avisez pas à développer une maladie incurable , vous devenez inutile pour la société, donc celle-ci n’a plus aucune raison de vous soutenir. La vie ou le profit !
Il en est ainsi dans tous les domaines de l’activité humaine. Les dernières avancées scientifiques et techniques n’échappent pas à la règle. À ce propos je vous invite à lire l’article de Jean Pierre Berlan sur le site de Vecam. Il explique comment aujourd’hui comment s’illustre la loi du profit dans les recherches génétiques et le peu de cas qui est fait de la vie humaine. Terrifiant,…. , mais réel.
Ce monde, de jours en jours toujours plus malade, en proie à un système ou le profit maximum fait loi, franchi heure après heures des étapes dans l’ignominie. Il n’y a aucune échelle de valeur dans l’horreur , cette information sur l’inégalité du système de santé n’a rien de moins ignominieuse que celle de indiquant qu’un tiers des victimes palestinienne à Gaza sont des enfants.
Il faut regarder le monde tel qu’il est et c’est vrai que décidément en ce début d’année il est difficile d’être optimiste sur l’avenir de nos sociétés et notre planète. Mais le regarder tel qu’il est ce n’est pas se morfondre et sombrer dans le fatalisme . Dans ces périodes ou tout paraît difficile , ou il est vrai que les voeux présentés ça et là illustrent cette angoisse rampante vis à vis de l’avenir, je voudrais reprendre le propos de mon ami Gilles dans un édito paru en avril dernier sur son blog.
« ….Quelles que soient ses convictions il faut s’engager. Plus que jamais. L’engagement permet de retrouver le sens du collectif, de se ré-interroger sur ce qu’est l’intérêt général. Car on ne s’engage pas pour soi mais pour un projet qui nous dépasse : permettre au hommes et aux femmes d’une cité de mieux vivre ensemble, d’imaginer ensemble, de créer ensemble… de vivre de la façon la plus harmonieuse possible…. »
J’ai toujours été admiratif de l’abnégation des militants politiques, syndicalistes, associatifs. Leur investissement plus que jamais utile est véritablement un encouragement pour l’avenir. Tous les experts s’accordent à le dire, les mois à venir seront particulièrement terrible pour les plus pauvres, car les conséquences de la crise financière, qui si elles ont déjà commencé à produire leur effets , vont s’amplifier. Alors oui,
- s’engager, quoi que l’on pense,
- s’engager, pour tourner le dos à un monde qui fait de l’égoïsme et la loi du plus fort ses valeurs de référence.
- s’engager pour ouvrir une perspective de vie ou la vie d’aucun être humain n’est pas moins importante que celle d’un autre.
- s’engager ou l’on veut, comme on veut, sur les actions que l’on veut, avec qui on souhaite pour peu que les valeurs humaines telle la solidarité, le respect d’autrui de sa vie, la dignité et globalement le bien être des femmes et des hommes soient au cœur des objectifs que l’on se donne.
- s’engager pour peu que cet engagement nous permette de rompre l’isolement et recréer des liens solidaires et fraternels.
- s’engager, dans le quartier, à l’école, dans les associations, … pour ne pas laisser le pouvoir à une minorité, coupé des réalités de la vie !
- s’engager pour proposer , construire, échanger !
- s’engager enfin car il n’y a pas de meilleur remède pour retrouver, espoir, optimisme, envie de vivre !
Victor Hugo écrivait : « Vivre c’est lutter ! » Alors soyons vivants !
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