Le public au coeur des préoccupations
Je ne suis pas un théoricien du service public, j’y suis profondément attaché. Mais bien souvent j’ai du constater que la technicité du travail, les procédures peuvent éloigner de cet objectif premier d’être au service des publics, des populations et que certaines réunions se transforment en débat de spécialiste. Cette journée fut marquée par deux moments qui me poussent ce soir à coucher ces quelques lignes.
Pendant deux jours nous avons accueilli à la m@ison une jeune stagiaire. Je l’ai reçu ce matin à sa demande, comme elle l’a fait avec le reste de l’équipe. Elle m’a posé quelques questions mais la réponse à l’une d’entre elle l’a surprise.
Elle me demandait : » A propos de votre métier, quelle question vous poseriez-vous à vous même ? »
je lui ai répondu ceci:
Chaque fois que je fais le point de mes taches quotidiennes, je me demande si au bout du compte, mes actes sont utiles à la population, et aux publics ciblés par nos activités et nos missions ! Et c’est cela qui me permet d’évaluer la pertinence de mon travail, le fait que je suis constamment dans ma mission de service public.
Je crois très sincèrement que c’est l’une des préoccupations qui doit en permanence guider le sens de l’action que nous menons au quotidien.
Hasard du calendrier, c’est ce même jour que nous avions une réunion d’équipe ou nous débattions de l’utilité que notre association se dote, ou plutôt formalise son projet politique. J’expliquais que ce projet n’étais pas
- un affichage de façade,
- une façon de se distinguer d’affirmer dans le vent (se faire plaisir en quelque sorte)
mais bien une référence
- pour la vie quotidienne de notre projet.
- pour les animateurs afin de proposer leur actions, de savoir comment réagir avec les adhérents, les publics visés,
- afin d’évaluer en permanence la pertinence de nos missions.
Rien ne ce fait dans le hasard et le ressentit. Il n’y pas de mission de service public, sans projet politique clairement édicté qui place au coeur de ses préoccupations les usagers. J’y reviendrai prochainement.