La biennale et les adhérents de la m@ison: la concrétisation d’une mission de service public moderne, ouverte et citoyenne.

En ouvrant ce blog, je m’étais dit que je ferais partager mes moments d’émotions. Ce fut le cas ce soir lors de la rencontre que j’ai animée en compagnie de Daniel et Pierre avec les adhérents de la m@ison, ceux que l’on appelait encore il y a quelques semaines les usagers.

L’objectif de la rencontre était d’imaginer la façon dont les adhérents pouvaient participer à la biennale du 7 et 8 décembre 2007. Si cet objectif était clairement affiché lors du colloque de 2005, il fut atteint après y avoir mis beaucoup de persuasion.

Le climat était tout différent ce soir. Je ne vous dévoilerais pas ce qu’ils préparent, c’est à eux de le faire et je vous invite pour cela à regarder dans les jours qui viennent le site de la biennale. Mais je voudrais partager avec vous cette ferveur qui s’est très rapidement dégagée. Après une présentation de l’évènement, la façon dont il a été conçu, chacun s’y est retrouvé et très vite les premières réactions sont sorties. « Ce projet c’est aussi notre projet ». La séance de travail à largement montrer que l’objectif devenait « d’accueillir les congressistes et de les faire baigner durant ces deux jours dans l’ambiance de la m@ison ».

Et c’est bien de cela qu’il s’agit : assurer une rencontre de qualité, dans une ambiance de convivialité, de fraternité et de solidarité et organiser le brassage de populations et d’idées qui font ce que la m@ison est !

J’ai touché du doigt un des objectifs qui m’est toujours permanent : se poser en permanence la question de savoir si ce que nous faisons au quotidien ne nous éloigne pas des attentes des publics pour qui nous sommes censés travailler. C’est la seule évaluation crédible. C’est pour moi le sens essentiel du service public.

Quand je suis sorti de la réunion j’étais sincèrement heureux. Je sais aussi que ce sentiment était partagé par les animateurs de la m@ison présents .Organiser un tel événement est une responsabilité. Mais cette responsabilité, ce soir, est partagée avec les personnes pour qui le projet de la m@ison a été créé. Pour le professionnel que je suis il n’y a pas plus belle reconnaissance du travail accompli.

Il n’y a pas de hasard. La force du projet de la m@ison, c’est:

  • qu’il a une assise populaire; le projet a été conçu et mis en oeuvre par les publics ciblés
  • que la dynamique collective à permis dans l’action de concevoir une démarche originale qui vise à développer les usages des TIC
  • que cette expertise est reconnue comme en témoigne les nombreux soutiens et sollicitations dont la m@ison fait l’objet
  • que ses projets font l’objet d’une expérimentation constante sur notre territoire d’attache, Grigny.
  • qu’il s’appuie sur une équipe de professionnels que l’on qualifie de militants.

Pour sa part la m@ison participe au vaste chantier nécessaire de la modernisation du service public.

La conception du service public à laquelle je crois, c’est que celui-ci doit s’exercer dans le cadre d’un projet construit dans un dialogue initial et permanent entre les professionnels, les personnes qualifiées et les usagers s’appuyant sur :

  • des valeurs humaines clairement édictées,
  • des objectifs qualitatifs qui, sans écarter les critères financiers, s’évaluent par le niveau de service rendu, et notamment par l’impact sur la dynamique citoyenne.
  • des personnels qualifiés, volontaires, responsables et responsabilisés, dont l’action est reconnue, notamment par des conditions et une organisation du travail qui s’appuient sur les mêmes valeurs humaines.
  • les outils de notre siècle (TIC) pour développer la qualité des prestations et la participation des citoyens à la chose publique.

Certes l’avenir de la m@ison passe par d’autres étapes. Son évolution sera nécessairement plus ouverte à d’autres collaborations notamment avec le secteur privé, elle le fait déjà. Mais l’expérience acquise, l’affirmation de sa mission au service des plus démunis et des plus éloignées des TIC, son encrage dans une démarche d’éducation populaire, nous arme pour avancer sereinement. Seul le dialogue permanent avec les adhérents, les publics cibles de nos actions, est la garantie que, comme le disait récemment un administrateur de la m@ison, nous ne perdrons pas notre âme.

Pour revenir au début de mon billet, je conclurais qu’on ne peut évaluer la réalité de mon propos que dans le voir et l’action. Je vous invite à vous inscrire rapidement à la biennale et de venir débattre et rencontrer les adhérents de la m@ison.

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